L'insolente

Collage engagé

Mon enfance et mon adolescence ont été principalement marquées par trois choses.

La première, étant la religion car fille de deux parents pasteurs, a structuré mon éducation, sans pour autant devenir oppressante. En effet, mes parents, qui n'ont pas toujours compris mes choix, les ont cependant toujours respectés et les respectent encore, Dieu merci ...

Le deuxième aspect qui a structuré mon enfance et surtout mon éducation, ce sont les remarques des adultes. Toute ma vie, on a dit de moi que j'étais insolente, " bruyante ", parfois " hyperactive ", " provoc' ", " dissipée ", " bourrin '',...
Et malgré mes efforts, je me sens toujours un peu à côté de la plaque ...

La dernière et pas des moindres, c'est la sexualité, mon rapport au corps, le mien et celui des autres. Cette thématique, m'ayant intriguée toute mon adolescence et même avant, marque toujours mes engagements politiques et mon art.

" L'insolente'', c'est un peu un melange de tout cela. Sans être un autoportrait, c'est d'abord une oeuvre feministe, '' provoc' " comme ils disent.
C'est un questionnement sur la place du corps de la femme dans la société, dans la religion, élevant la première et critiquant les dernières.
C'est à la fois un reproche aux hommes (avec un petit et un grand H ) qui font la religion et une ode à la la religion en elle-même, cette religion protestante qui m'a aussi apporté les valeurs d'altruisme et d'accueil dont je suis fière.

" L' insolente'' c'est une dualité entre ce qui me rend fière et ce qui me débecte, c'est à la fois l'éloge et le blâme.